UTILE À SAVOIR


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lundi 5 janvier 2015

À LA RENCONTRE DE PAUL CONTE


Le geste du peintre selon Paul

Un geste souvent incertain à l'instant décisif de la création, qui peut naître du hasard et qui mène vers un territoire incertain (terra incognita).  

Ma première rencontre avec Paul

C’était en mai 2014 lors d’un vernissage à la galerie Tsadé à Nice. Il y avait du monde qui se pressait dans le petit espace, la foule débordait même sur le trottoir. Je me souviens avoir frôlé du regard les somptueuses sculptures de Myriam Franck et puis, soudain, je me suis senti attiré par des formes et des couleurs, par une énergie presque magnétique. Des personnages dansaient, des voiles surgissaient, des mains se tendaient en de voluptueuses farandoles. Il y avait quelque chose d’éminemment romain, comme si des fresques, enfouies depuis longtemps, revenaient à la vie. Je me souviens avoir joué des coudes afin de m’approcher de ces tableaux à la matière subtile et vigoureuse. Je me faufilais et je découvrais, par dessus une épaule ou entre deux visages, des silhouettes finement dessinées qui m’invitaient au voyage. Il n’était pas facile de s’approcher des œuvres et c’était à chaque fois comme une petite victoire.
Je ne connaissais pas le travail de Paul, ce fut une révélation presque mystique.  Je fis quelques allers et retours entre l’intérieur de la galerie et le trottoir, envahi par ces images d’une beauté à la fois fugace et persistante. Une amie me dit que le peintre de ces merveilles était présent, à deux pas de moi. Je ne savais pas trop comment lui dire mon admiration. Il était entouré d’amis, je n’osais interrompre leur conversation. J’avais une carte sur moi, comme toujours. Je m’approchai et, tout en lui disant tout le bien que je pensais de son travail, je lui glissai la carte dans la main. À ma grande surprise, il me contacta peu de temps après…
Depuis, nous ne cessons d’échanger, de partager, de deviser et, suprême récompense, il me dit parfois qu’il est jaloux de mon travail ! J’y crois à moitié car Paul est d’une rare générosité. L’été dernier, il m’a proposé d’exposer à ses côtés, un vrai cadeau de la vie.